L'INDISPENSABLE VISUALISATION D'UNE CONFÉRENCE
Ce jour-là, un ancien champion du monde de ski, Adrien Duvillard, montre dans le détail la préparation d'un record. S’installer tout là-haut, au départ d’une possibilité de médaille exige une préparation d’un an.
Un an à travailler chaque compartiment de la performance. Le muscle, l’adresse, le courage, la peur, l’appréhension, l’ambition. Dans l’épreuve de descente, la moyenne du skieur monte à 130 km/h.
Avant la compétition, l'athlète repère la piste. Deux jours avant, un jour avant deux heures avant. Et il visualise sa trajectoire dans chaque virage. Il se la projette sur l'écran intérieur de sa conscience. Son corps la ressent et vibre à la vitesse imaginée, sur la courbe voulue.
Voilà l'exercice qui manque souvent aux conférenciers de haut niveau : la visualisation de leur conférence. Virage après virage… A quelle vitesse entrez-vous dans tel développement ? Avec quelle émotion ralentie emmenez-vous votre public dans tel paragraphe ? Comment prenez-vous un appui long sur votre récit pour rebondir plus loin en décollant les imaginations au maximum ?
Visualiser est une façon unique d'imprimer ce qui va arriver dans un esprit qui ne l'a pas encore vécu. Notre esprit possède cette étrange capacité du virtuel. Il sait construire des mondes qu’il n’a pas encore rencontrés et des épisodes qu’il n’a pas encore vécus.
La visualisation, c'est l'art de vivre sans faute ce qui doit l'être sans faute. C'est une machine à répéter le futur sans jamais le consommer.